Nouvelles

La Grèce confiante sur la réalisation du plan de privatisations

19.08.2013

Athènes a assuré lundi que le limogeage du président du fonds grec chargé des privatisations (Taiped) n'allait pas affecter l'ambitieux plan de privatisations auquel la Grèce s'est engagée auprès des ses créanciers de l'UE et du FMI en échange des prêts consentis au pays.

"Le programme de privatisation ne sera pas affecté, il continue comme prévu", a indiqué à l'AFP une source du ministère grec des Finances, ayant requis l'anonymat.

Le ministre Yannis Strournaras a demandé dimanche la démission du président du Taiped, Stelios Stavridis, après que la presse a révélé dimanche que ce dernier avait voyagé à bord de l'avion privé d'un des actionnaires du consortium qui avait racheté il y a une semaine l'organisme des partis sportifs, Opap.

Sans démentir les faits, M. Stavridis a affirmé qu'il "n'avait rien à cacher" et a nié "tout favoritisme".

Il a expliqué à la presse qu'il avait accepté, après la signature de la vente lundi dernier, l'offre de l'homme d'affaires Dimitris Meilissanidis de le déposer sur l'île de Céphallonie (ouest) où il devait passer des vacances. M. Melissanidis partait, lui, pour la France, également pour des vacances.

"Pour des raisons pratiques et pour gagner un peu de temps, j'ai accepté sa proposition", a-t-il dit.

Homme d'affaires, actif dans le secteur de la vente de pétrole, Dimitris Meilissanidis a acheté il y a quelque mois l'équipe historique grecque de football AEK.

Il s'agit du troisième changement à la tête du Taiped depuis sa constitution en juillet 2011.

Le gouvernement a cédé la semaine dernière, pour 652 millions d'euros, 33% des parts de l'Etat au sein de l'Opap, une des sociétés publiques les plus lucratives, au consortium greco-tchèque Emma Delta, seul candidat en lice.

Annoncé en mai, cette privatisation qui n'a été finalisée que trois mois plus tard, a été saluée par le gouvernement "comme un signe positif pour les marchés", compte tenu qu'il s'agissait de la première privatisation importante de cette année.

Athènes est sous pression constante de ses créanciers pour faire avancer le plan de privatisation qui, en raison d'importants retards, a récemment été révisé à la baisse à 1,6 milliard d'euros en 2013 contre 2,6 milliards initialement.