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Immobilier : enfin la baisse des prix

04.04.2013

 

Selon les notaires, les prix de l'immobilier sont aujourd'hui en baisse de 7% en France, sur un an. À Paris aussi, le mouvement s'est accéléré, à -4,5%. Pas sûr cependant que le marché ait trouvé son nouveau point d'équilibre.

Cette fois, la baisse des prix de l'immobilier semble bel et bien enclenchée en France. Au niveau national, les notaires, dont les statistiques sont exhaustives, ont constaté en 2012 un simple fléchissement de 1,3%. Mais leur évaluation de la situation à mai 2013, sur un an, atteste d'une accélération de la baisse des prix, désormais estimée à 7%. Idem à Paris: le recul serait actuellement de 4,5%, contre 1% seulement pour l'année 2012, ramenant le prix moyen du mètre carré à 8080 euros dans la capitale.

Ces estimations des notaires rejoignent les prévisions d'autres acteurs, comme le Crédit foncier de France qui tablait le mois dernier sur une baisse des prix, en 2013, de 5% à 10% en France selon les zones (-5% à Paris). D'autres professionnels, notamment dans les réseaux d'agences, faisaient encore récemment le pari d'une baisse beaucoup plus mesurée.

L'accélération de la baisse des prix, encore récente, reste cependant difficile à interpréter. En présentant leurs chiffres, les notaires ont par avance désamorcé la plus grande inquiétude: «On ne peut pas vraiment parler de l'éclatement d'une bulle», a ainsi déclaré Frédéric Dumont, notaire à Montreuil.

Taux de crédit immobilier historiquement bas

Le marché est en fait en train de se chercher un nouveau point d'équilibre, après une année 2012 caractérisée par le maintien des prix à des niveaux élevés - dans les zones tendues cependant, car dans certaines régions, les prix sont en baisse depuis plusieurs années - et par un niveau de transactions historiquement faible. Bref, le marché était bloqué. L'enjeu aujourd'hui est donc de convaincre les vendeurs de ravaler leurs prétentions et de faire revenir sur le marché des acheteurs qui sont dans une situation paradoxale: ils sont à la fois touchés par la crise économique, qui écarte bon nombre de ménages de l'accession à la propriété, et avantagés par des taux de crédit immobilier historiquement bas - 3,07% en moyenne en mars selon l'Observatoire Crédit logement/CSA.

Ce dernier point devrait donc aider à réamorcer la pompe des transactions. De même que le réflexe qui pousse les Français à investir dans la pierre dans un contexte économique global de grande insécurité. À condition toutefois que les acheteurs en puissance considèrent que les prix ont suffisamment baissé.