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Économie du Gabon

23.09.2013

Le Gabon exporte du manganèse, du pétrole, du fer, du bois et bien d'autres produits de son sol et son sous-sol depuis bien avant les années 1960. L'exploitation des mines d'uranium de Franceville est terminée depuis 1999. Le train de Lastourville-Libreville exporte depuis lors le minerai des mines de manganèse et de fer situés à Moanda. Les gisements ferreux de Bélinga au nord-est de Makokou vont être exploités par un consortium d'entreprises chinoises1.

De nouveaux gisements de pétrole ont été trouvés dans les eaux profondes de la bordure littorale gabonaise et représente un impressionnant potentiel économique futur.

Actuellement, un gisement de molybdène a été repéré à Mouila, sa capacité est estimée à 100 millions de tonnes.

Un autre gisement dont le minerai contient du niobium a été découvert près de Lambaréné.

Ces nouveaux gisements sont vitaux pour le pays, malheureusement, ils sont situés dans une zone très difficile d'accès, et il n'y a pas de route, de voie ferrée où de fleuve pour y accéder. Aujourd'hui, l'état Gabonais tente de faire construire une voie ferrée entre les villes de Kango celle de Lambaréné et de Mouila, les travaux sont très difficiles et donc très longs.

Malgré ses atouts économiques, le Gabon n'est classé en 2011 qu'au 106e rang sur 187 pour l'indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Le niveau de vie moyen des Gabonais apparaît comme être sensiblement supérieur à la moyenne des pays d'Afrique. En termes de parité de pouvoir d'achat (capacité de consommation) 11,5 % de la population toucherait plus de 30 000 €, 32 % toucherait plus de 15 000 €, et 27 % des ménages moins de 5 000 €. De fait, le coût de la vie y est relativement élevé pour certains produits, notamment dans la capitale et les grandes villes.

L'industrie pétrolière

Le Gabon est en 2010 le 40e producteur de pétrole mondial, avec 227 900 barils par jour2. Sa production pétrolière a entamé son déclin en 1997.

Depuis les années 1970, le pétrole représente grosso-modo 80 % des exportations, 60 % des recettes de l'État et 40 % du PIB du Gabon. C'est dire l'importance fondamentale de ce secteur d'activité dans l'économie gabonaise.

Les premiers puits de pétrole sont entrés en exploitation dans les années 1950, dans l'Ogooué-Maritime (Port-Gentil est la capitale du pétrole) d'abord sur terre, puis, un peu plus tard, off-shore. Pendant longtemps, Elf-Gabon et ShellGabon se sont partagé l'essentiel des gisements attribués par le ministère du pétrole et la Société Nationale Pétrolière Gabonaise. Ces dernières années, un nombre plus important de compagnies pétrolières a pu opérer au Gabon:Perenco, Panafrican (rachetée depuis par Addax), Maurel et Prom, Vaalco, etc.

Le pétrole est une richesse fondamentale, mais aussi une richesse aléatoire. D'une part, la production varie en fonction de l'épuisement des nappes connues et des nouvelles découvertes. D'autre part, les cours du pétrole varient eux-mêmes. Les années 1970 ont apporté au Gabon un véritable pactole avec l'envolée des cours comme de la production. Cela a permis une politique de grands travaux à Libreville, notamment. Mais la récession des années 1980 n'en a été que plus durement ressentie. Comme d'autres pays, le Gabon s'est endetté et la baisse des revenus pétroliers a compliqué le remboursement de cette dette.

La remontée des cours et de nouvelles découvertes (gisement de Rabi-Kounga) ont permis un renversement de la situation dans les années 1990. Néanmoins les découvertes se font plus rares. Il reste des gisements en eau profonde à exploiter, mais leur coût d'exploitation les rend moins rentables que les premiers puits. Des tensions apparaissent entre le Gabon et la Guinée équatoriale pour le contrôle d'îlots sans intérêt par eux-mêmes, mais dont les eaux sont potentiellement riches en pétrole (Mbanié).

Le Gabon devra par conséquent diversifier son économie pour faire face au déclin inévitable de la production pétrolière, le pic pétrolier ayant été atteint en 1996–1997.

Variations de la production pétrolière
Année Production (en tonnes)
1957 176 000
1964 1 000 000
1976 11 325 000
1985 8 626 000
1997 18 500 000
2002 12 500 000
20073 11 000 000

Le gaz naturel est utilisé depuis plusieurs décennies pour la production d'électricité à Port-Gentil. En janvier 2008, un gazoduc a été mis en service entre le champ de Diga et les centrales électriques de Port-Gentil et Akournam, dans la banlieue de Libreville. Les volumes livrés sont de l'ordre de 300 000 m³/jour à chacune des deux centrales. Le volume total devrait doubler d'ici 2013. Cette infrastructure, construite et opérée par la société Perenco, devrait permettre de limiter les délestages qui frappent régulièrement la capitale.

Les ressources gazières du Gabon, à elles seules, peinent à justifier aujourd'hui le développement d'un train de liquéfaction (production de GNL). Toutefois, le seuil de rentabilité d'un tel investissement s'abaissant progressivement sous l'effet des développements technologiques et de l'augmentation du prix du gaz, un terminal de GNL pourrait voir le jour dans la décennie à venir, probablement à Gamba, à proximité du terminal pétrolier de Shell Gabon.